“Il est interdit d’interdire” (mai 68)
Plusieurs maires tentent actuellement d’interdire leurs plages aux burkinis malgré l’avis très clair du Conseil d’Etat, de façon discrète et détournée, en allongeant, comme sur la photo (site aquatique de Lorette) la liste des interdictions habituelles : interdit de faire du feu, interdit aux chiens, aux femmes voilées, etc.
Dans la dernière partie de mon livre, je montre comment nous sommes en train d’abandonner l’idée de la liberté de chacun constitutive du vivre ensemble dans les espaces publics, cette autorégulation devenant peut-être impossible, et comment cette multiplication des interdits affichés est très loin d’être un détail mais annonce les premiers pas de ce qui demain pourrait devenir une République autoritaire. Certes nous n’en sommes pas là, mais il faut faire très attention à ce qui commence à se tramer derrière le désir d’ordre et de sécurité. La philosophie de la liberté absolue de la fin du XXème siècle est en train de découvrir ses limites.
Si je comprend bien le plus grand danger en France c’est donc l’intégrisme Républicain. En revanche la religion de plus en plus présente dans l’espace public et je ne parle pas du burkini qui est (encore) un phénomène marginal ne pose absolument aucun problème. Aujourd’hui les intellectuels plutôt que de fournir des outils aux jeunes pour sortir de l’emprise de la religion comme faisait jadis avec le catholicisme, les encouragent vivement dans cette voie.
Gino, non ce n’est pas du tout ce que je veux dire, il est très difficile de se faire comprendre sur cette questions complexe. Le voile sous toutes ses formes n’est pas un bon signe pour les femmes, contrairement à ce que l’on pense, nous entrons dans une époque qui va devenir de plus en plus religieuse et cela pose beaucoup de problèmes, notamment pour la République et la laïcité. Mais il ne faut pas tout mélanger, ce qui est interdit à l’école ne peut pas l’être à la plage, si l’on commence à tout mélanger, l’avenir qui nous attend deviendrait rapidement explosif