Le devoir conjugal

A l’heure de #balancetonporc et de #MeToo, je lance une nouvelle et grande enquête sur le consentement, dans la séduction, la drague et les rapports sexuels. Car il y a beaucoup de malentendus, dans ce que l’on appelle la « zone grise », où rien n’est vraiment noir ou vraiment blanc. Des hommes croient qu’il faut insister même quand une femme semble leur résister ; des femmes pensent avoir exprimé leur refus et que l’homme a reçu le message.

Mais pour commencer cette enquête, je vais viser moins large et m’intéresser au consentement sexuel dans le couple. Après Dormir à deux (vous pouvez lire les témoignages dans l’onglet portant ce titre), je vais donc à nouveau plonger sous la couette, mais pour parler de sexualité cette fois. Y compris la sexualité la plus ordinaire et parfois quelque peu routinière, qui s’installe après des années de vie commune.

Comment se combinent les désirs de l’un et de l’autre ? Quand l’un n’a pas envie, le fait-il savoir, et l’autre comprend-il ? Arrive-t-il que le mari insiste jusqu’aux limites de ce qui pourrait ressembler à un viol domestique ? Les incompréhensions moins dramatiques et plus ordinaires m’intéressent aussi. Du côté femmes, qui subissent des assauts non désirés. Mais du côté hommes aussi, je voudrais vraiment recueillir également la version masculine, pour comprendre, sans condamner. Car nous devons avancer ensemble, hommes et femmes réunis, pour des relations plus respectueuses et épanouies.

Comme d’habitude, vous pouvez témoigner le plus librement du monde (en cliquant sur l’onglet “L’enquête en cours”), en choisissant un pseudo si vous souhaitez protéger votre anonymat. Je vous répondrai et nous continuerons ainsi notre dialogue. Chacun peut aussi réagir aux autres témoignages, créant ainsi une communauté de réflexion et de débats autour du non-consentement dans le couple. Ce que l’on appelait autrefois pour les femmes le « devoir conjugal ».

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31 Commentaires

  1. Lidwine
    31 mars 2018 - 17:31

    Votre enquete est tres interessante. C est un sujet tabou mais qui affecte beaucoup de femmes en couple et au quotidien. J ai connu le devoir conjugal. C est triste… je suis celibataire aujourdhui et suis beaucoup plus epanouie

  2. Jaïa
    8 avril 2018 - 07:19

    Il arrivait souvent qu’il ait plus envie et moi pas… Carresses,insistances malgré mes signaux de refus. Parfois l’appétit venait en mangeant et c’était un régal, plus rarement ce n’était pas le cas. Cela me rendait alors triste et contrariée; autant lorsque je finissais par le rejeter que lorsque finalement je cèdais par lassitude à convoquer mon désir et lutter contre le sien. C’était trouble,mêlé. Pas aussi simple que ce qu’on souhaiterait sans doute que ce soit.

  3. Jean-Claude Kaufmann
    9 avril 2018 - 08:00

    Jaïa, pouvez-vous détailler quels étaient vos “signaux de refus”? Et cette autre question : vous dites que malgré votre manque de désir au début cela pouvait finir par être un régal, pourtant cela aussi vous rendait triste, pourquoi?
    Vous pouvez me répondre sous l’onglet “L’enquête en cours”, où se trouve l’essentiel des témoignages

  4. Val
    20 août 2018 - 22:32

    Avec mon ex mari je n’avais jamais envie ou rarement
    Je culpabilisais énormément et lui me faisait encore davantage culpabiliser.
    Donc parfois je “cédais” alors je faisais en sorte que ca se fasse rapidement pour être “débarrassée.” C’est terrible mais vrai et pour moi c’était en effet un devoir conjugal.
    Pourtant j’aimais mon mari.
    Je “cedais” juste pour eviter d’être dans la culpabilité.
    Chaque soir je culpabilisais chaque matin je me faisais la promesse de faire l’amour avec mon mari, et le soir venu rien à faire, pas d’envie pas de desir. De nouveau le matin je me faisais la promesse que cette fois…
    Ca a duré des années.
    Je savais au fond de moi qu’il y avait un pb. Avec le recul c’était ma relation avec mon mari qui était problématique.
    Aujourd’hui j’ai un compagnon avec lequel je vis depuis bientôt 7 ans. Rien à voir.
    Le desir et l’envie sont toujours présents mais bien sûr certaines fois non.
    Si lui a envie et pas moi je lui dit non en lui demandant s’il m’en veut (toujours cette culpabilité) il me répond toujours non avec le sourire
    Parfois c’est lui qui est fatigué et on en plaisante aussi
    On ne se prend pas la tête
    Je m’aperçois en même temps que j’écris que l’on plaisante et on s’amuse sur tout cela.
    A la fois sur nos envies ou pas et même parfois tous deux on ne sait pas si ca aboutira ou pas. Dans ce dernier cas, on se dit on va se coucher (matin PM soir peu importe) et on verra “si affinité”
    C’est notre expression favorite dans cette situation.

  5. 21 août 2018 - 14:58

    Val,
    Avec votre ex-mari, diriez-vous que c’est la baisse du désir sexuel qui vous a révélé que c’est l’ensemble de la relation qui n’allait plus, qui vous a ouvert les yeux sur ce que vous n’osiez pas vous avouer ?

  6. Eva
    22 août 2018 - 12:36

    Bonjour
    Je viens de lire un article sur Le Nouvel Obs invitant les femmes à témoigner..

    Nous sommes en couple depuis 1 an et demi, La trentaine, il n y a donc pas de question de devoir conjugal, ni d un long passe, toutefois je ressens un sentiment “d appartenance ” ou beaucoup d implication dans la relation pour Lui ceder. Je travaille beaucoup et jai de tres grosses journee, lorsque nouS nous retrouvons le vendredi soir apres avoir dîner, je suis tres souvent harassée, comme je dis l impression d “avoir ete droguee”, je m endors très vite, impossible de me réveiller.
    Il commence alors quelques caresse et qUelques minutes après je m endors, alors qu il commence a être excité et les caresses deviennent sexuels. Je lui dis que je n en peux plus, parfois il s arrête, parfois il continue, Il insiste Quand meme et je me sens obligée de le satisfaire, je fais tout pour me réveiller , impossible je suis dans un état quasi second de fatigue, pas d envie, difficile de dire ” non”, alors je me laisse faire, parfois il me fait l amour alors que je dors, parfois ” l appétit Vient en mangeant” Mais il m a lourdement force la main alors que je n’avais pas envie. Nous sommes en couple, a tord peut être Mais Jai l impression que cela fait partie des obligations d une petite amie.
    Je précise qu il n est pas violent, il ne me force pas non plus, mais je ne veux pas le frustrer ou Qu il penSe Que je ne l aime plus.
    Parfois je refuse eT je reste à dormir, il Fait un peu La tete, je sens que ce n est pas comme d habitude … meme s il dit Qu îl ne m en veut pas . Je ne me sens pas non plus violee car je l accepte comme mon copain Mais je sens Que ces fois là il ne me respecte pas, Que je me donne à lui contre mon gré. Ce n’est pas le premier homme Que Jai rencontré qui est pressant s il a envie.

  7. 22 août 2018 - 13:56

    Eva,

    Vous êtes fatiguée par votre travail, pas disponible, avec une envie de dormir. Mais était-ce pareil au début de votre relation? Ou bien sentez-vous, au-delà de la fatigue, une baisse du désir, et comment l’expliquez-vous?

  8. Eva
    22 août 2018 - 15:15

    Re,
    Non je n ai pas de baisse de désir Quand je ne suis pas fatiguée . Cest juste Qu îl ne comprend pas Que je ne suis pas une machine, cest un homme Bien bâti qui travaille pres d ou il habite alors que Jai un rythme parisien “effréné ” d ou le décalage.
    J’ai beaucoup de stress dans mon travail avec un passage en burn out eT là effectivement je n’avais plus d envie. rien n’avait de sens.
    En Fait, je suis quasi choquée Qu il puisse me désirer quand j en peux plus, Dans ces moments je me demande s il m aime moi ou S il n assouvit pas un désir purement physiologique, il n y a aucun partage eT îl profite de ma faiblesse.

  9. Zaphod
    23 août 2018 - 10:42

    Je vais vous donner les faits (de mon point de vue)

    Ma femme est Thaïlandaise, on s’est rencontré en Thaïlande alors que j’y étais pour le Travail. Je suis formateur sur le logiciel informatique.

    C’était en 2008, nous avions tous deux 32 ans, moi célibataire endurcie (limite essayant de trouver une femme afin de fonder un foyer, je rêvais d’avoir des enfants depuis mes 24 ans (après mes études) mais sans femme c’est compliquer.

    Ma femme était et est toujours très timide avec les hommes.

    Tous deux avions la pression de l’age pour etre en couple et avoir des enfants.

    Elle n’avait pas connus d’homme avant moi, et pour être honnête j’étais quasi vierge aussi (en gros 2 ou 3 relations tarifés en Chine et en Thailande en 2007 …) et nous n’avons pas pu avoir de relation avant le mariage, meme se tenir la mains en publique est mal vue, en Thaïlande il faut se marier vierge … en tout cas dans sa famille.

    Nous nouss sommes mariés en 2009 en Thaïlande, puis nous avons habité en France, pendant cette période, nous avons eu assez peu de relation sexuelle, largement moins que ce que j’aurais voulus. Je pensais que c’etais l’adaptation a ce nouvel environement.

    Mai 2010, ma femme est tombé enceinte, et par peur de faire mal à l’enfant plus de relation pendant cette période et près de 6 mois après.

    En Fin 2011, nous voulions un deuxième enfant, donc ma femme à accepter d’avoir des relations mais que quand c’était la meilleure période. Et dans le seul but d’avoir un autre enfant.

    Depuis la naissance de ma deuxième fille, au mieux nous avons une relation tous les ans, et encore j’ai toujours l’impression de le faire contre la volonté de ma femme. De base, elle préférerait dormir ou regarder une série. Une fois lancée elle y prend du plaisir, mais je dois toujours insister “Lourdement”. les relations sont donc rares, et elle ne m’embrasse jamais.

    En même temps elle ne veut pas que j’ai une relation ailleur. Bon j’avoue que je ne suis pas un donjuan et ultra timide, et je ne saurais pas liée de relation allant au-delà de l’amitié avec une femme. Donc sur ce point, ma femme n’a pas de crainte à avoir.

    Donc seul solution pour me satisfaire c’est l’onanisme. Cela me soulage sans plus. Ma femme est au courant, elle n’aime pas cela, et ne comprend pas mon besoin sexuel.

    Je ne veux pas divorcer, j’aime toujours ma femme (parfois j’ai l’impression d’etre le seul dans le couple), et je veux que l’on reste un couple pour élever nos filles.

    Je pense qu’aujourd’hui (nous avons 43 ans) elle ne voudrait que l’on soit qu’un couple parentale (que l’on soit bon amis), Vivre ensemble, elever les filles, mais rien d’autre.

  10. Eugenie
    23 août 2018 - 14:40

    Bonjour Monsieur Kaufmann,
    >

    > Ravie de pouvoir donner mon point de vue à un homme comme vous.
    > Très intéressant votre article et il faut en parler c’est certain ! Car le nombre de femmes qui doit être obligé de faire l’amour avec leur conjoint par peur de ne pas les satisfaire, doit être énorme !
    > Ce n’est pas mon cas (ouf!), mais j’avoue souvent penser à ce délicat sujet.
    > Beaucoup doivent se forcer les pauvres femmes !
    > Moi quand je n’ai pas envie de faire l’amour avec mon mari je lui dis tout simplement. J’estime que je ne dois pas me forcer si je n’en éprouve pas le désir. Je ne vais pas simuler non plus ;) je ne suis pas un robot. Je m’estime libre sans être pour autant féministe, je dis les choses cash comme elles le sont. J’aime mon homme je n’en désire pas d’autres sauf que je ne suis pas chaude comme une friteuse tous les jours ça c’est certain ! Je préfère faire l’amour authentiquement quand j’ai envie et de le faire sincèrement. Je préfère la qualité que la quantité ;) Et attendre que la marmite bouillonne pour tout donner ;)
    > Sauf que souvent chez les hommes ça bouillonne, sans jamais refroidir ! lol
    > Certains hommes pourraient faire l’amour tous les jours par mécanisme alors que pour nous les femmes, LA CHOSE, est bien différente.
    >
    >
    Bon après, l’appétit vient en mangeant comme disait ma grand mère !! Hihihi
    >
    > A bientôt Monsieur Kaufmann ;)

  11. 23 août 2018 - 15:19

    Zaphod,
    Même s’il n’existe pas de normes en la matière, une relation par an est quand même une fréquence assez basse !! De plus il faut que vous insistiez ! Pour vous, le décalage des désirs est tel qu’il pourrait vraiment poser un problème à votre couple. Même s’il n’y a pas de solution évidente, je pense qu’il faudrait que vous trouviez les moyens d’en discuter.

  12. 23 août 2018 - 15:24

    Eugénie,
    Oui, dire clairement les choses est toujours ce qui est le mieux. Mais c’est beaucoup plus facile quand le décalage des désirs est mineur ou que l’on est un tout jeune couple, qu’il y a simplement des moments où l’on a moins envie. Dans le témoignage de Zaphod par exemple, la discussion est beaucoup beaucoup plus délicate, et c’est l’avenir du couple qui pourrait être en jeu

  13. Orchidée
    23 août 2018 - 16:35

    Bonjour à toutes et à tous. Je suis une jeune femme de 24 ans, pas mariée pas d’enfant, en couple depyus 2 ans. Lui a beaucoup plus souvent d’envie que moi, si ça ne tenait qu’a lui ce serait tous les jours ! Alors je le repousse de temps en temps, une fois il a été très insistant, je lui ai même dis que j’avais eu l’impression d’être un bout de viande et que c’était limite du viol conjugal. Je n’ai pas été prise au sérieux, c’est vrai que moi-même j’en ai rigolé. Pourtant en parlant avec d’autres femmes de mon entourage je me suis rendue compte que je n’etais pas la seule à avoir ce ressentit. Il y a des fois où j’ai un minimum envie alors je me force un peu pour lui faire plaisir, d’autres fois où je lui dis que je n’ai pas envie mais que je veux bien lui faire plaisir quand même avec des préliminaires, ou alors quand vraiment je n’ai aucune envie je lui dis clairement. C’est déjà arrivé quelques fois que ce soit lui qui n’ai pas d’envie et dans ces cas là je n’ai pas insisté. Bon sinon quand tout va bien et qu’on a envie tous les deux tout se passe bien au lit !

    J’espere avoir contribué à vos recherches !

  14. Kuoni
    23 août 2018 - 18:48

    Bonjour,
    Je me permets de vous exposer la situation actuelle, qui devrait enrichir votre collection.

    Ma femme et moi sommes mariés depuis deux ans,décision prise après 5 ans de relation et deux enfants.
    Notre vie sexuelle semble satisfaisante bien qu ayant ralenti a l’arrivée du premier.

    3 mois après, nous rencontrons un couple, avec qui nous nous lions d’amitié. Mon épouse me confie être attirée par lui, et après de nombreuses conversations, je décide de lui proposer d entamer une relation avec lui. Décision qui me semble la plus saine (étrangement :) ).
    La transition fut difficile, mais elle se fit.
    Cela fera bientôt deux ans qu ils sont ensembles.
    Quand a moi, j ai rencontré une demoiselle il y a quatres mois avec qui j ai une relation amoureuse depuis trois mois.

    Nous partageons notre temps en réalisant des plannings sur deux semaines. Que chaque couple ait des soirées réservées, tout en garantissant une bonne organisation avec les enfants. Ma femme et moi donnons en général priorité aux “couples externes”, puisque nos compagnons respectifs n’ont aucune partenaire chacun : nous.

    Seul bémol, ma femme et moi avons dû mal a nous identifier en tant que couple désormais, depuis que nous faisons partie d un système a quatre.
    Pour ne pas tomber dans une relation au sexe “maladroite”, nous avons choisi temporairement de ne plus avoir de rapport, le temps de nous retrouver en tant que couple. Après autant de changements, nos rapports avaient perdu un caractère “naturel” et “spontané” qui me semblait indispensable.

    La suite… Est a écrire :)

  15. Monsieur E
    23 août 2018 - 22:55

    Bonjour, Ma femme est plus âgée de 7 ans (36 et moi 29). Nous avons ensemble un enfant. Depuis le début faire l’amour n’a jamais été sa tasse de thé. Au début j’avais beaucoup de doutes quant à son amour pour moi, et finalement avec le temps j’ai fini par comprendre que ça n’était pas quelques choses de très passionnant pour elle. Je n’ai jamais insisté pour des rapports et toujours respectés ses choix quand elle n’en a pas envie (et puis au bout d’un moment ça m’emmer.. et donc ça enlève toutes envies). J’avoue que je suis insitant certains matins pour des préliminaires qu’elle finit par accepter après négociation. Mon interprétation est qu’elle fait pour me faire plaisir.bref. Au delà de tous ça, certaines fois j’ai envi mais je ne propose rien car je sais que ça n’arrivera pas. Certaines fois j’ai envie mais je ne propse rien car je ne veux pas me disputer avec elle…certaines fois j’ai envie mais je ne propose rien parce que je ne veux pas passer pour un obsédé…certaines fois j’ai envie mais..bref beaucoup d’autres choses…mais aujourd’hui je ressent une vrai souffrance de ne pas pouvoir partager des moments intimes avec ma compagnes. Je me nourrries de fantasmes et d’espoirs mais très vite je reviens à la réalités

  16. Val
    25 août 2018 - 07:36

    Non ce n’est pas la baisse du desir pour mon mari qui a révélé que ma relation n’allait pas. Ce n’est que bien plus tard lorsque j’ai eu mon nouveau compagnon que je l’ai compris. Pendant toutes les années où j’étais avec mon ex mari (plus de 20 ans) j’ai toujours pensé que c’était moi qui avait un problème. Et mon ex mari me le disait aussi ce qui renforçait ma culpabilité. J’ai même essayé d’aller voir un sexologue : celui ci m’a dit qu’il ne pouvait rien pour moi et qu’il fallait que j’aille voir un psy. Ce que j’ai fait un temps. Là non plus cela n’a rien changé. Pourtant je pressentais au fond de moi qu’il y avait un pb au niveau de mon couple maiS à cette époque je pense que mon conscient n’était pas prêt à l’admettre.
    J’ai 51 ans

  17. Val
    25 août 2018 - 07:56

    En lisant les temoignages des uns et des autres, compte tenu de mon expérience de vie et des discussions avec pas mal d’amies, j’ai aussi l’impression que beaucoup d’hommes ne savent pas s’y prendre et font mal l’amour. Par exemple expédient les préliminaires surtout lorsqu’ils sont en couple, se concentrent sur le sexe en oubliant le clitoris par exemple. Cela n’arrange pas la relation et contribue à l’impression du devoir conjugal… Ce n’est pas la faute des hommes mais de cette chape de plomb sur le sujet. Car tout cela pourrait s’arranger je pense si les femmes expliquaient tout simplement aux hommes comment faire, du moins ce qu’elles aiment..
    Encore faut-il qu’elles le sachent elles mêmes car me concernant je ne le savais pas moi-même avant de rencontrer mon nouveau compagnon. La relation de confiance et d’authenticité est vraiment importante pour pouvoir se dire les choses surtout quand elles peuvent heurter. L’enjeu est là à mon avis

  18. Anna
    25 août 2018 - 12:09

    Bonjour Monsieur Kaufmann,

    Le conjoint insiste pour faire l’amour à sa femme, est-ce vraiment respecter l’autre ? (Vis vers sa, ça fonctionne aussi pour la femme qui force son conjoint.)

    Je pense que nous avons des périodes dans le couple avec des hauts et bas de la sexualité et parfois nous ne sommes pas en harmonie avec notre conjoint.

    Nous ne dialoguons pas assez dans nos couples, et par moment on se force pour “faire plaisir” à l’autre, est-ce vraiment ça l’amour ? aimer l’autre et le respecter ?

    Je trouve cet enquête très intéressante, et cela me fait me poser beaucoup de question!

    A très vite,

  19. Zoh
    11 septembre 2018 - 11:55

    Bonjour,
    En couple depuis 7 ans et en vie commune depuis 5 ans, nous avons 1 enfant de 3 ans. Mon conjoint a, depuis toujours, envie de faire l’amour 1 à 2 par jour et moi, habituellement, plutôt tous les 2 jours. Nous sommes deux individus à parts (nos désirs en fréquence ne sont pas donc pas synchros) mais nous sommes aussi une équipe (plus qu’un couple) : nous communiquons beaucoup, en parlons et en rigolons. Il essaye de s’adapter à ma “posologie” libido et moi à la sienne.
    Dans le fond, globalement, nous consentons, avec bienveillance, au bien-être de notre être aimé et cela passe parfois, pour moi, par faire un effort de disponibilité et de désir quand mon esprit et/ou mon corps sont ailleurs que dans la recherche d’un moment de partage sexuel.
    Quand je n’en ai pas envie du tout, il respecte mon choix. Ce qui est difficile pour lui car quand son désir n’est pas apaisé, il tarde à s’endormir (se retourne dans le lit, s’endort au bout de 3heures etc…).
    Je dirais qu’il a plusieurs degrés: absence de désir donc refus, désir en veille ou léthargique donc possibilité de le favoriser par l’environnement et le comportement (mon chéri participe naturellement aux tâches domestiques et parfois quand il a envie d’une belle soirée d’ébats sexuels, il en fait plus que d’habitude et me décharge des choses qui me tracassent -gérer la petite, lancer la lessive, étendre le linge etc…) et ces attentions, bien qu’intéressées, me détendent et me charment :-)
    Autre précision: dès 20h30, je somnole, n’ai pas de résistance au sommeil et ai besoin de dormir mes 8 heures et lui peut se coucher vers 23h et ne dormir que 5 ou 6 heures. Au début de notre vie commune, j’allais dormir vers 20H30 pour “ma sieste de début de soirée” et, à 23h, je me réveillais par le bruit de son entrée dans la chambre (après qu’il ai continué à bosser ou regardé le programme de début de soirée à la télé) pour discuter de la journée, faire l’amour et nous rendormir ensemble.
    Depuis 3 ans, nous avons supprimé les écrans (pas de télé, pas de tablette, uniquement nos téléphones) et cela a libéré du temps et de la disponibilité d’esprit pour davantage vivre “ensemble”, se parler, s’écouter, sortir plus et faire l’amour encore plus.
    Sans écran, nous nous couchons à la même heure.
    Nous sommes très fusionnels (et autant que possible “en communion… matérielle”): au-delà du même logement et du même lit, nous partageons le même traversin, mangeons dans le même plat, même verre, mais pas les mêmes couverts ni le même dressing lol :-)
    En espérant avoir un peu contribué à l’élaboration de vos travaux!
    Bonne continuation :-D

  20. 11 septembre 2018 - 12:54

    Zoh, merci. Vous illustrez le fait que malgré un décalage des libidos, l’accord peut se trouver dans le couple, avec de petits arrangements, une bonne entente et de la communication. Beaucoup de témoignages montrent que souvent c’est difficile, c’est pour cela que votre exemple est précieux

  21. Ysa
    29 novembre 2018 - 21:08

    Bonjour Jean-Claude,

    Cette enquête est elle encore en cours?
    J’aurais des choses à dire sur ce sujet… si c’est trop tard tant pis

  22. Jean-Claude Kaufmann
    30 novembre 2018 - 09:37

    Ysa, oui l’enquête est encore en cours, pendant au moins 6 mois encore. Vous pouvez témoigner ici, ou sous l’onglet “L’enquête en cours”, où les témoignages sont plus nombreux. Un grand merci d’avance.

  23. Marion
    3 mai 2019 - 13:40

    Bonjour,
    J’ai 38 ans, cela fait 15 ans que mon compagnon et moi sommes ensemble, nous nous sommes mariés il y a 5 ans et avons 2 filles de 7 et 10 ans….Nos relations charnelles n’ont jamais été exceptionnelles je dirai, et au fil des années j’ai développé un certain complexe à croire que j’avais un problème pour ne pas désirer assez mon mari.
    Au fil de nos vies professionnelles assez chargées, des travaux d’agrandissement de notre maison qui ont eu bcp d’aléas, notre couple en a pâti et j’ai eu une relation extra conjugale avec un collègue de travail (ce qui était pour moi une prise d’air salvatrice, j’y ai connu ou ressenti du désir physique, me suis sentie pleinement femme, c’est devenu malgré moi sérieux, je l’ai avoué à mon mari et j’ai vécu un enfer depuis …le coeur déchiré entre la raison
    de rester pour mes filles et mes sentiments que je n’arrivais pas à calmer pour ).
    Cette aventure est finie, mon mari s’est bcp battu pour que je “ne fasse pas exploser notre famille”, je lui en suis reconnaissante mais maintenant il peine à se sentir heureux, car le quotidien revient et mon envie de lui (pour lui il ne retient que “ça” car le prendre dans mes bras ne le rassure pas), il dit ne se sentir bien qu’après un rapport et ça me stresse d’autant plus que je dois me forcer pour le satisfaire….
    Bref je l’aime, j’aime sa personnalité mais ce blocage est-il dû à un manque d’amour pour lui (c’est comme ça qu’il l’interprète, il me dit ne plus vouloir faire de concession là dessus puisque il a eu la preuve que je pouvais avoir envie de faire l’amour) ou bien cela marque la fin d’une histoire…?
    Parfois une rupture me semble être la solution mais ne pas avoir de réponse sur ce problème de fond qu’il reste entre nous m’embête…

    A suivre…

  24. 3 mai 2019 - 15:01

    Marion,
    Malheureusement, je ne peux pas décider à votre place, c’est une décisions compliquée mais que vous êtes la seule à pouvoir prendre. Si vous cliquez sur “L’enquête en cours” vous verrez que beaucoup de femmes sont dans votre cas. Elles sont toujours amoureuses de leur mari, se sentent bien avec lui, n’ont pas envie de déclencher le chaos dans la famille…mais n’ont plus de désir pour lui, ou presque plus. Désir qui renait miraculeusement à l’occasion d’une rencontre. Or le mari ne comprend pas cela. Pour lui, la baisse du désir dans son couple est une marque de désamour, un rejet. Il est très difficile de s’expliquer et de se comprendre sur cette question. Js souhaite que vous puissiez malgré tout y arriver.

  25. Sara
    19 octobre 2019 - 23:09

    Nous sommes en couple depuis bientôt 2 ans avec un bébé de 6 mois et un enfant à naitre. Mon conjoint aime les relations anales. Mais ce n’est pas du tout mon cas. Ayant des problèmes hémorroïdaires, dû à la grossesse je penses, ces rapports provoquent des douleurs insupportables. Malgré plusieurs disputes à ce sujet, il refuse de comprendre ma souffrance et insiste tous les jours pour en avoir à un tel point que je finis par lui propose même d’aller voir ailleurs si cette situation n’est plus convenable pour lui. Mais en y repensant, je n’arrive pas à accepter cette idée qu’il ait quelqu’un d’autre dans sa vie et que si c’est le cas, ce sera la fin de notre histoire. En attendant, je souffre car je me sens coupable de ne pas pouvoir satisfaire ses désirs et je me demande s’il m’aime vraiment pour faire passer son envie avant ma souffrance…

  26. Rosenoire
    14 novembre 2019 - 19:51

    Bonsoir, j’ai cette problématique depuis notre jeunesse. Quand je lui disais que je n’avais pas envie ou même quand j’étais malade il me disait “tant que tu ne fais pas l’amour je t’empêche de dormir ” donc à un moment donné j’étais tellement fatiguée que je lui laissais faire son affaire et après je me sentais mal. Et finalement cette mauvaise habitude est resté je le laisse faire quand il en a envie pour ne pas être embêté et pour ne pas créer de querelle.

  27. Beth
    10 mars 2020 - 17:09

    Je suis en couple depuis quelques mois avec mon copain et il y a quelques jours, il m’a avoué se sentir très mal car il s’est rendu compte qu’il me forçait à avoir des relations avec lui lorsque parfois je n’en avais pas envie, mais que je finissais par dire oui pour lui faire plaisir. J’avais remarqué depuis quelques temps que j’avais moins envie et je me sentais coupable de lui faire subir ceci tandis que lui, avait toujours une bonne libido, alors j’acceptais. Je n’avais pas vraiment mit de mot la dessus et je ne savais pas pourquoi j’avais moins envie. Mais lorsqu’il m’a parlé de ce qu’il ressentait et qu’il pensait même m’avoir violé car d’après lui c’est le mot, j’ai eu un sorte de soulagement. Depuis tout va mieux et mes problèmes de libido sont partis. Je pense que ceux ci sont arrivés avec le fait qu’inconsciemment je me rendais compte que cette situation me rendais mal mais je ne pensais pas à ce point. Je suis heureuse qu’il s’en soit rendu compte car moi-même je n’aurais pas pu, et en parlant, nous en avons voulu aux autres de ne pas nous avoir expliqués ce que nous devons faire ou accepter de la part de l’autre puisque nous sommes encore jeunes.

  28. Amélie
    20 mars 2020 - 14:43

    Bonjour,
    Je me sens complètement coincée.
    Nous avons 70 ans passés et sommes mariés depuis 40 ans. Vie de couple sympa et sexualité agréable. Mais depuis une dizaine d’années les choses vont de mal en pis. Tant que nous travaillions chacun de notre côté, nous étions heureux de nous retrouver le soir avec les enfants et de partager les événements de la journée. Depuis que nous sommes tous les 2 en retraite, c’est plus difficile. Il faut dire que nous n’avons absolument pas les mêmes centres d’intérêt ni d’aspiration. On fait donc peu de chose ensemble hors bien sûr le quotidien. Mon mari est assez casanier et n’a pas d’amis bien qu’il soit très sociable et marrant. Le problème c’est que moi il ne me fait plus rire du tout.
    Il n’est pas vraiment malade mais a 78 ans et est de santé relativement fragile. Il pense qu’il se dégrade au fil du temps et se dit devenu incapable de faire des tas de choses et surtout d’apprendre de nouvelles choses.
    Mais, il ne se dit pas incapable de faire l’amour ! Moi par contre, il ne m’attire plus du tout. Je ne me sens pas effarouchée par le sexe, je pense que j’ai toujours été relax à ce point de vue mais sincèrement, avec lui, je ne peux plus. Je n’ai pas d’autre aventure et n’en cherche d’ailleurs pas. J’ai des petits enfants, de très nombreuses activités et un réseau social important autour de moi.
    Le problème est donc qu’il me demande très très régulièrement d’aller au lit. Il sait pourtant que cela me fait psychiquement mal, et cela d’autant plus qu’il me communique en instantané ses merveilleuses sensations !
    Je sais que je devrais dire non une fois pour toute mais je n’y arrive pas. Je cède, pour avoir ensuite une journée correcte, parce qu’il est vieux et n’a pas d’autre raison d’être que moi ….
    Par contre, j’ai honte de moi quand je me laisse faire.

  29. Perplexe
    31 mai 2020 - 15:01

    Bonjour,
    Je n’ai pas encorelu votre livre mais des interviews. Le sujet est très intéressant. Cependant il est bien dommage que vous n’ayez pas abordé la baissede désir des hommes que vous semblez ignorer. Bons nombres font l’amour par devoir et pour y arriver pense à des choses excitantes pour ne pas décevoir.
    Cordialement

  30. A.L.
    20 août 2020 - 10:03

    Bonjour,

    L’enquête est terminé depuis longtemps si je vois les anciens messages, cependant je voudrai donner mon témoignage sur ma vie de couple.

    Je suis un homme, marié, nous avons tout les deux 32 ans. Pour faire le point sur nos origines, je suis originaire d’une famille d’aquitaine, catholique, mais je suis complètement athée, je n’ai aucun attrait à la religion. Madame est originaire d’une famille de la région parisienne et de la Bretagne, un peu pratiquante catholique.

    Nous nous sommes connus en étude supérieure, à 21 ans, dans des soirées étudiantes en centre-ville. Ce n’était pas une rencontre exceptionnelle, je connaissais son amie qui me l’a présenté dans un bar. Nous nous sommes rapidement mit en couple, avec la fougue de la vingtaine, la sexualité était au beau fixe, comme pour la plupart des jeunes.

    Puis elle a attrapé la grippe H1N1, et les médocs ont annihilé sa contraception… mais comme on ne lit pas les notices des médocs, elle est tombé enceinte 3 mois après notre rencontre. Étant légèrement pratiquante catholique à l’époque, elle a décidé de le gardé, l’avortement étant impensable pour elle. Mais ce n’était bien sûr pas mon avis, en pleines études… mes parents non plus… Bref, cela a été notre première dispute pour un sujet compliqué. Après plusieurs débats plus ou moins houleux pendant une semaine, j’ai finalement accepté sa décision (j’ai pas une forte volonté non plus) et tout s’est bien passé dès lors jusqu’à la fin de nos examens de fin d’années.

    Cependant, le manque de points communs, de centre d’intérêts s’est vite fait ressentir. Je voulais continuer mes études comme prévu depuis longtemps, elle voulait commencer à vivre une vie de couple, travailler, bref s’installer. Elle m’a demandé de prendre du recul car je ne m’engageait pas dans le couple et à notre futur enfant. Je l’ai très mal vécu, mais je me suis accrocher à tout ce que je pouvais. J’ai continué a assisté aux dernières échos, puis à la naissance un peu compliqué. Après la naissance, elle m’a dit que c’était fini entre nous. Je voyais tout de même Madame et ma fille tout les weekends, la semaine j’étais en étude, ce qui ne lui faisait évidement pas plaisir, et m’avait même demandé d’écarter les visites à 15 jours, ce que j’ai catégoriquement refusé. Boursier à l’époque, tout l’argent que je ne dépensais pas dans les charges, je les utilisais pour ma fille et la femme que j’aimais toujours. J’ai passé un entretient d’embauche, mis sur écrit tout mes sentiments que j’ai envoyé par la poste. (Même à l’heure des débuts de facebook, ce type de support me semblait beaucoup plus adapté). Au bout de 6 mois, à mon grand étonnement elle me proposa de rester plus longtemps (je prenais le train pour lui rendre visite chaque samedi), et nous nous sommes finalement remit ensemble. J’ai eu mon poste, nous avons prit un logement ensemble, puis nous avons commencé à vivre notre vie de couple stable.

    Maintenant, nous avons 4 enfants, nous nous sommes marié après nos 2 premiers et nous travaillons tout les deux, elle dans le périscolaire, moi dans la recherche scientifique). Pour faire suite au sujet, la sexualité s’est dégradé avec le temps. Je suis quelqu’un de très demandeur, comme au début de notre rencontre, c’est comme si c’était ma ligne directrice du couple, si cela ne va pas, alors rien de va. Pour ma femme, c’est évidement différent, ce n’est pas vital, elle peut s’en passer totalement.

    Nous avons alors un rituel en soirée, après le dîner, le coucher des enfants et ce qui en découle. On décompresse des journées de boulots chacun dans notre coin or exception, famille ou mais présents. Nous sommes chacun dans son monde, séparément. Lorsque l’envie de l’autre est présent, je la rejoints, souvent c’est non, parfois c’est oui. Il est très rare que ce soit elle qui m’invite, mais ça arrive, ce que je ne refuse bien entendu jamais. Nous avons des rapports de 1 à 2 fois par semaine… étant un homme, un coté de moi trouve cela assez bas pour un couple de trentenaire, l’autre me dit que c’est déjà pas mal, voire complètement débile de calculer une fréquence de rapport, que ça doit être uniquement lié à l’amour que je porte à ma femme…

    Elle ne demande pratiquement jamais, moi toujours. Elle refuse souvent, j’insiste souvent… D’ailleurs, le sujet de dispute le plus courant, après celui de l’éducation des enfants, c’est bien notre sexualité. Comme madame n’est pas demandeuse, j’imagine toujours que c’est parce qu’elle ne m’aime plus, qu’elle n’a plus de sentiment… J’imagine toujours le pire, sans réfléchir ce qui met à mal le couple… Il faut que je prenne du recul, ou qu’elle me l’explique à chaque fois, ce qui est assez dur pour elle. Parfois je me déteste pour ça, mais je n’en parle pas. A chaque refus, je le vis mal au lieu de chercher a comprendre. Enfin, je améliore sur ce point, j’essais de faire plus attention à elle, je remarque plus de “signe” qu’avant, sa fatigue, son boulot, son stress… des choses que j’ignorai avant… Du coup, je suis moins demandeur qu’avant ce qu’elle remarque, mais parfois mon coté obscur prend de dessus, et va emmerder ma femme pour “un calin” alors que je vois trés bien que c’est pas le moment… C’est un coté de moi qu’elle déteste, que je déteste aussi. Mais on en parle pas. C’est plus une envie, un désir bestial qu’un sentiment amoureux. J’insiste lourdement, mais je ne le vois pas sur l’instant, souvent je me fais remballé, ce qui est mieux pour elle (elle a un fort tempérament quand même), parfois il arrive qu’elle accepte, par fatigue, pour éviter les disputes, et puis surtout pour éviter que je fasse la gueule après… mais c’est comme si après, voir pendant l’acte, je me réveillait, me dire “qu’est que tu fous, tu vois bien qu’elle n’a pas envie, qu’elle le fait uniquement pour avoir la paix après, pour te faire plaisir… Elle laisse passer, parfois on en parle les jours qui suivent, me dit comprendre mes besoins mais qu’elle n’a pas toujours envie de les satisfaire, ce que je comprends. Pour elle, c’est de notre faute à nous deux, je suis trop demandeur, elle n’a jamais envie au début, mais que l’envie vient pendant, mais pas tout le temps, qu’elle ne sait pas si elle aura envie ou pas et qu’elle a toujours été comme ça. Cette “routine” sexuelle lui convient à partir du moment où je ne suis pas insistant, lourd, que je ne remette pas en question ses sentiments envers moi. Avec le temps, je la comprends de mieux en mieux, mais parfois c’est difficile, je me sens seul, être le seul a éprouvé une attirance pour l’autre dans le couple. Bien entendu, je ne me voit pas aller ailleurs, j’aime ma femme comme au premier jour, et ma femme me dit m’aimer, mais pas comme quand on était jeune, cet amour a évoluer au fil des années. Elle consacre maintenant plus de temps à son travail qu’à notre couple, elle le sait, mais elle en a besoin. Et la vie familiale passera toujours avant la vie de couple pour elle, moi c’est l’inverse.

    Nous n’aurions pas eu notre premier enfant, nous ne serions pas rester ensemble longtemps, trop de différences, centre d’intérêt différents. Quand les enfants partiront de la maison, je présage que notre couple ne tiendra plus, elle est sûre du contraire, et j’espère qu’elle a raison. Il faut que j’écoute et je comprenne plus ma femme pour que notre couple perdure, que l’on trouve quelque chose qui nous lie, que l’on est le sentiment d’avoir besoin l’un de l’autre, mais cette peur de perdre ma femme est grande, persistante et j’ai le sentiment qu’il faut que je me dépêche… mais je ne sais pas quoi faire… un sentiment d’impuissance.

    Bizarrement, d’un coté écrire cela me soulage, mais d’un autre cela me terrifie, je n’aime pas l’homme que je suis devenue, je peux mieux faire.
    A.L.

  31. El Arfa
    23 décembre 2020 - 00:55

    Au bout de presque 30 années de vie commune, je suis toujours avec la même femme. Je n’ai connu qu’elle, après une première expérience sexuelle avec une amie. Le sexe est le ciment de notre couple, c’est ce qui nous rapproche, nous unit. Nous avons déjà discuté du consentement, elle m’a expliqué que parfois, plutôt dans notre première décade, elle ne savait pas toujours ce qu’elle voulait, mais que son désir venait parfois au cours de l’acte sexuel. Quand il ne venait pas et qu’elle consentait sans désir, si je le ressentais, je me sentais assez mal, à jouer “le mauvais rôle”, ridicule pour tout dire,et je préfèrais m’arrêter. J’ai toujours trouvé très désagréables ces moments de plaisir non partagé. Je ne vois pas d’intérêt de me servir de l’autre pour “me soulager”. Je sais le faire moi-même quand il ne s’agit que de libérer une tension trop forte. Surtout si cela permet un rapport de meilleure qualité. En toute discrétion, garder une part de mystère, de pudeur, peut s’avérer salutaire.
    Au fil des années, tout devient plus simple, la confiance est réciproque, du moins je crois.
    Le dialogue, c’est essentiel.

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