Qu’un sang impur abreuve nos sillons !
Le drapeau de la Nouvelle-Zélande (comme hier celui du Canada avant qu’il ne soit remplacé par celui que nous connaissons, avec une feuille d’érable), représente l’Union Jack de l’Empire Britannique. Or les symboles de l’identité nationale ne peuvent rester figés trop longtemps dans un passé révolu. Parce que l’histoire se réécrit au présent, et parce que l’identité nationale est elle-même en renouvellement permanent. Changer un de ces signes de ralliement est donc un moment riche et fort pour un pays. La Nouvelle-Zélande a lancé un appel à idées, et chacun y va de son dessin, parfois radicalement réjouissant et surprenant, comme ce « Kiwi heureux », de Davy Lee que vous pouvez voir en image. Pourquoi pas finalement ? Pourquoi ne pas oser des drapeaux et des hymnes gais, heureux, chaleureux ? Des drapeaux qui font rire et sourire ! Pourquoi ne pas réécrire un peu (ou beaucoup) la Marseillaise ? On se souvient du scandale provoqué par Serge Gainsbourg (on ne touche pas à une sainte relique !) et l’on sait que les paroles de la Marseillaise sont à replacer dans leur contexte (la guerre révolutionnaire de défense de la Nation). Mais franchement, « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ! », ne trouvez-vous pas que ce sont là des mots qui ne vont plus du tout dans notre société menacée par des éclats de violence haineuse ?